Clément, promo 2022 en mastère Direction Artistique : créateur d’un podcast sur l’orientation scolaire

comment créer un podcast

Le podcast est un format dont la popularité ne cesse d’augmenter, surtout en France. Plus facile à mettre en place qu’un format vidéo, il suffit d’un micro et d’un storytelling de qualité. Le podcast est aussi un outil courant en communication digitale, que les futurs experts de ce secteur ont tout intérêt à maîtriser.

Clément Echard, promo 2022 en mastère Direction Artistique à l’IIM Digital School, est en alternance à Radio France en tant que chargé d’édition vidéo. Il voulait en effet un poste plus orienté vers la réalisation audiovisuelle, et à donc eu l’occasion de développer des compétences en réalisation et montage vidéo.

L’orientation est un sujet qui reste problématique aujourd’hui pour beaucoup de monde, et Clément a voulu partager ses expériences, ses connaissances et son ressenti sur ce sujet à travers un podcast, intitulé « Qu’est-ce que tu vas faire plus tard ? ».

Pourquoi se lancer dans le podcast ?

J’écoute des podcasts depuis de nombreuses années et j’ai toujours aimé la pluralité des sujets abordés grâce à ce format. On peut y parler d’humour, d’écritures, de parcs d’attractions ou bien de cinéma. À plusieurs, seul, cela peut durer 5 minutes, mais aussi 2h30. Il y a une liberté de ton, d’exercices, de manière de faire que je trouve hyper créative. Je pense que c’est un format encore un peu sous-terrain même s’il est en pleine expansion et pourtant, c’est celui qui pour moi, possède le plus de liberté.

Preuve de son succès, les chaînes de radios privées et Radio France ont décidé elles aussi de proposer leurs émissions en podcast pour s’adapter à la demande des utilisateurs qui ne souhaitent plus écouter forcément en direct, mais quand ils le souhaitent. Cela n’empêche pas non plus de nombreux indépendants de lancer leur propre podcast. Le fait que cela soit juste vocal permet aux gens plus timides par exemple de pouvoir enfin raconter leurs expériences et leurs passions de manière simple.

On n’a pas besoin d’un grand investissement. Finalement, même un micro de téléphone pourrait suffire si l’histoire est bonne ou si on joue avec ses contraintes. Aujourd’hui, quand on arrive sur YouTube ou Twitch par exemple, on a cette impression qu’il faut déjà un investissement, un savoir-faire pour proposer du contenu regardable. Avec le podcast, on s’enlève la contrainte de l’image (lumière, vidéo, etc).

Je pense que lancer un podcast est une des choses les plus simples en terme de technique et c’est juste par amour pour ce format que je voulais en faire un car beaucoup d’entre eux m’ont inspiré, enseigné, fait rire etc.

Comment s’organiser quand on veut créer un podcast ?

C’est une question vraiment difficile à répondre pour moi, car je suis encore en processus de questionnement. Je peux néanmoins dire ce que j’ai fait, mais c’est très certainement améliorable.

D’abord, savoir si l’idée a déjà était traitée, et si oui comment, son format etc. J’ai écrit ensuite sur mon idée, ce que je voulais en faire, à qui l’émission était destinée et pourquoi cela me tenait tant à cœur par exemple. Par la suite, je me suis renseigné attentivement sur le déroulé de différents types de podcasts : les jingles, les segmentations d’une émission, etc.

Mon but était de prévoir le plus possible avant le premier enregistrement afin de ne plus avoir que le montage à faire. Il faut alors réfléchir à son tour sur le format qu’on souhaite, les différentes grandes parties de l’émission. Si c’est plus une discussion libre ou une pure interview par exemple.

Il faut réfléchir également dans quel lieu et avec quoi vous allez pouvoir enregistrer et monter votre podcast. Une fois l’identité graphique faite (logo, jingles, déclinaisons, etc), pour ma part j’ai dû réfléchir aux invités du podcast, ceux qui seraient le plus à l’aise, avec des profils différents qui se suivent.

Avant l’écriture de l’émission, il faut se renseigner sur le sujet, sur votre invité etc. Il ne reste plus qu’à écrire le conducteur de l’émission, c’est-à-dire le déroulement de l’émission avec vos questions, vos jingles, vos musiques, vos jeux etc. Une fois l’enregistrement passé, il faut prendre le temps pour la post-production. Une fois votre fichier prêt il ne vous reste plus qu’à chercher un hébergeur de podcast, il en existe   plein et quelques fois gratuits. N’oubliez pas la promotion de votre podcast sur vos réseaux sociaux si vous voulez pousser un peu plus loin.

Améliorer les discussions autour de l’orientation scolaire : le but du podcast de Clément

Cela fait plusieurs années que je veux lancer mon podcast, mais quelque chose me retenait :  la peur de ne pas connaître assez le sujet, peur de ne pas réussir à exprimer assez bien ce que je ressens ou juste ne pas aimer assez mon idée sur la longueur. Mais en général, lorsqu’une idée me reste dans la tête pendant au moins une semaine, c’est que je suis sur la bonne voie. C’est le cas du sujet de l’orientation.

C’est un questionnement qui reste d’actualité pour moi malgré la fin de mes études à l’IIM mais aussi autour de moi puisque mon petit frère est en plein dans cette période. Qu’est- ce que je vais faire maintenant ou même après tout ça ? Mon frère est dans cette  situation comme je l’ai été : perdu dans des noms de formations et différents types de bacs.

Mais à la fin, qu’est ce qu’il y a derrière ? Les mêmes questions malgré notre différence d’âge comme si on n’avait pas progressé dans l’information des études. Je me souviens qu’à son âge je n’avais pas tous les codes de ces études, j’avais peur de faire un choix car je ne savais pas vraiment ce qui pourrait me plaire. Je pensais juste suivre mes amis dans les filières où  ils allaient.

On manque clairement d’exemples concrets à cet âge-là, de découvrir des métiers qu’on ne connaît pas, qu’on ne voit pas quotidiennement. C’est tout le principe de ce podcast : « Qu’est-ce que tu vas faire plus tard ? ». Faire découvrir des études avec le plus de transparence possible, mais aussi les métiers qui en découlent auxquels on ne s’attendait pas forcément pour, peut-être, débloquer une envie chez des personnes un peu perdues dans toutes les appellations qu’on leur propose.

Sur l’orientation, il y a énormément de travail à faire notamment sur l’information des études et la remise en confiance de beaucoup de jeunes dans leur futur. Même si ça n’est pas une solution miracle j’aimerais juste que ça puisse aider, même une personne. Dans le futur il est prévu d’aborder de nombreuses formations, mais j’aimerais surtout mettre en avant les formations en bac pro ou bac techno qui sont méconnues ou carrément mal considérés par certaines personnes.

Si je parlais à mon moi qui doute, je lui dirais : tente des choses de toute façon si tu te loupes tout le monde s’en fou un peu. Et quand tu verras enfin que ça te plaît, alors l’engagement se fera tout seul. Pour le reste, laisse-toi le temps de réfléchir, de t’ennuyer, je pense que c’est important si tu en as les moyens. Le temps fera le reste.

Découvrir plusieurs secteurs du digital dès la première année à l’IIM

Arrivé vers la fin de ma Terminale, j’étais perdu sur ce que je voulais faire. En effet, j’ai douté au dernier moment alors que j’avais pris ma décision dès la seconde. J’étais donc perdu dans toutes les formations possibles et très théoriques. Mais je me souviens qu’avant tout, je n’en pouvais plus du schéma classique de l’école : apprendre par cœur, être assis dans la classe et juste écouter. Je voulais quelque chose de concret, des projets qui se tournaient vers la pratique. Je me suis toujours senti comme un créatif, mais je ne savais pas ce que cela voulait vraiment dire.

Ce terme me paraissait tellement vaste que j’avais besoin d’y mettre des mots et savoir ce qu’un profil comme moi pouvait faire plus tard. L’IIM permettait en première année de faire un tour de l’ensemble des axes avec une année préparatoire permettant de découvrir différents sujets ou formes de métiers.

Prendre le temps de la réflexion, c’est ce qui m’a principalement convaincu en plus des différentes discussions avec les professeurs et la pédagogie différente de celle que j’ai connu. Le choix de la spécialité, mastère Direction Artistique, était évident pour moi, car je me sentais plus apte à concevoir des concepts, trouver une ligne directrice pour amener à un rendu concret devant moi.

Pour créer un podcast, il faut avoir les codes de la culture du numérique ! Retrouve toutes les formations aux métiers du digital sur le site de l’IIM.