Marie Bouhiron, promo 2021, étudiante de l’axe Création et Design et photographe

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Pour Marie, la photographie, c’est une affaire de famille. En 2e année à l’IIM, elle réalise des portraits qu’elle partage sur Instagram.

Depuis quelques années déjà, Marie nourrit une passion grandissante pour la photographie. À seulement 18 ans, elle connaît un certain succès et enchaîne les expositions. Mais elle est également étudiante dans l’axe Création et design à l’IIM, passionnée par le domaine de l’image.

Elle revient sur son parcours de photographe et ses envies pour plus tard, nourrie par son apprentissage à l’IIM.

Une passion partagée sur les réseaux

J’ai commencé la photo en 2014, j’étais au lycée. C’est une passion de famille, on est tous passé par là. J’ai commencé à prendre de plus en plus de plaisir quand j’en faisais.

La photographie a fini par prendre une grande place dans ma vie. J’ai directement voulu partager mon travail sur Internet, je ne voulais pas montrer mes photos qu’à mon entourage. Je voulais vraiment m’ouvrir à plus de personnes, et toucher beaucoup plus de monde.

D’abord, je les ai postées sur une page Facebook. Cela a très bien marché, je ne saurais pas comment l’expliquer, je n’ai pas vraiment compris. En juin 2014, j’ai ensuite décidé de les poster sur Instagram, c’était plus facile. De plus en plus de personnes aimaient mon travail, et donc je postais de plus en plus de photos.

On me dit souvent que mes photos sont différentes des autres, qu’elles ressemblent à des scènes de films. Quand les personnes viennent me voir pour me féliciter, forcement ça fait du bien et ça me motive. Je discute avec mes abonnés, certains me parlent par messages privés. Avec d’autres photographes, nous organisons des rencontres avec nos communautés. Instagram permet aussi de rencontrer d’autres photographes. Par exemple, j’ai rencontré Ryad, également à l’IIM. Entre photographes, nous nous rencontrons aussi dans Paris pour discuter photographie.

Des expositions pour donner de la visibilité

J’ai déjà participé à plusieurs expositions. En juin 2016, en novembre 2016 aussi, pour le salon de la photo. Je représentai la marque Saal digitale, une marque allemande. De mai à juin 2017, j’ai eu l’opportunité d’être exposée par grainedephotographe.com. Chaque année, ils organisent un concours. À côté, ils sélectionnent quatre personnes pour les exposer. J’ai été sélectionnée pour exposer mes photographies. Je n’avais pas participé au concours, c’est grâce à Instagram qu’ils m’ont découverte. Graine de Photographe, c’est un studio photo connu, ils font plein de stages et de cours de photographie. J’ai été touchée par l’invitation.

Ce genre d’exposition me permet de valoriser mon travail. Pendant l’exposition, j’ai eu beaucoup de retours de personne, de tout âge, qui m’ont félicité. Une autre exposition est en train de se préparer pour janvier 2018. J’exposerais avec trois autres photographes, le thème, c’est « Les vilaines Parisiennes ». C’est une exposition pour dénoncer les stéréotypes sur les Parisiennes. Comme mes photos ne représentent pas les clichés de la Parisienne de base, l’association qui organise m’a donc contactée.

Une notoriété qui grandit

Certains clichés m’ont permis d’accroître ma notoriété. La première exposition que j’ai faite, c’était avec la danseuse dans le métro. C’était en 2016, le thème était Paris est une fête, pour rendre hommage à la capitale à la suite des attentats. Il y a une histoire derrière cette photo. Rien que le shoot était très dur, il faisait très froid, je me souviens. J’ai passé environ 4h30 sur cette photo, il y a eu énormément de travail dessus. Au final, elle a beaucoup plu et elle a aidé à me faire connaître.

En janvier 2017, lors du salon des Instapreneurs, l’équipe d’Instagram m’a dit que la team Madmoizelle aimait bien mes photos et ma personnalité. Elles voulaient m’interviewer. Lors de la rencontre, il y avait plusieurs autres personnes : des danseurs, des actrices, etc. C’était très intéressant de partager nos différentes passions. En juillet, j’ai aussi été interviewée dans le magazine Phosphore, un magazine de photo connu. C’est bien, ça me permet de montrer mon travail et ça me donne de la visibilité.

Des photographies basées sur le naturel et l’inspiration

Je fais beaucoup de portraits féminins. Mes modèles, je les trouve essentiellement grâce à mon réseau, Instagram ou mon entourage. J’ai aussi remarqué quand je cherchais des personnes, notamment sur les réseaux sociaux, que les hommes se mettent moins en valeur. Il m’est donc plus difficile d’en trouver. Je pense aussi que je peux avoir plus de difficultés à prendre en photo des hommes, notamment au niveau des poses. Comme j’ai moins d’expérience, je sais moins comment les guider.

Quand je shoote avec des modèles professionnels, elles font leur travail, au final je m’occupe surtout du cadrage de la photo, etc. Mais quand c’est une autre personne, plutôt amateur, il y a beaucoup d’improvisation. J’essaie de trouver une ambiance, une pose qui ne soit pas trop exagérée et qui soit naturelle surtout. Nous parlons beaucoup, afin de donner une impression de « pris sur le vif ».

Mais surtout, je fais plein de tests, pour avoir la meilleure prise. Quand je me prépare pour un shooting photo, je ne prends pas spécialement de temps. Généralement, je me balade dans la rue avec un modèle, et dès qu’un lieu ou une lumière m’inspire, je vais prendre la photo. Ce qui va prendre du temps, c’est la post-production derrière.

Les portraits et la danse au cœur de son travail

Deux types de photos sont majoritaires dans ce que je propose : les portraits et les photos de danse. Le portrait, c’est un bon moyen pour montrer au personne comment je les vois. Certaines personnes ne se trouvent pas forcément belles. À travers mes photos, j’essaie au maximum de les sublimer.

Ensuite, je me suis dirigée vers la photo de danse, classique notamment, car c’est une belle mise en valeur du corps. Je trouve magnifique ce qu’il est possible de faire. Justement, j’essaie de jouer avec la pose et le décor, pour créer une certaine harmonie. Moi-même, je ne fais pas de danse, mais j’adore regarder. Au niveau de la retouche, je passe entre une à trois heures pour les photos de danse et 45 minutes à une heure pour les portraits. J’effectue un vrai travail de post production derrière.

Souvenir britannique

En avril dernier, avec deux amis, nous sommes partis en projet photo à Londres. Pendant trois jours, nous faisions essentiellement des photographies et nous visitions un peu la ville. À Londres, il y a beaucoup de monde, comme dans toutes les capitales. Nous avons donc décidé de nous lever à 4h du matin un jour, pour faire des photos sans personnes dans les rues. Nous avons réussi à prendre Big Ben sans la foule autour. C’est un très bon souvenir. Le rendu est plein d’émotion, nous nous sommes levés très tôt. Il y avait beaucoup de pression, entre la peur de ne pas réussir, et la météo souvent pluvieuse. Au final, le résultat est très bien. Nous avons eu la chance d’avoir un magnifique lever de soleil.

L’IIM pour découvrir le domaine de l’image

Je suis entrée à l’IIM en septembre 2016. Pendant mon année de terminale, je ne savais pas quoi faire, j’hésitais entre deux écoles. Je ne voulais pas forcément être photographe et c’est toujours d’actualité. C’est le domaine de l’image qui m’intéresse. En 2015, j’avais fait un salon, où j’ai découvert l’IIM. L’école m’a beaucoup plu, car ce n’est pas centré sur la photo, mais vraiment sur le visuel. Je suis donc rentrée dans l’axe Création et design.

Les cours vont me permettre de toucher à toute la suite Adobe, par exemple, à apprendre à faire des affiches, des logos, etc. Je ne veux pas nécessairement me restreindre à la photo. L’image, c’est vraiment vaste comme domaine. Je veux toucher à tout, découvrir tout ce qui peut me plaire. Prochainement, je vais me mettre en freelance en tant que photographe. La photographie va être une partie de mon métier, mais je veux faire autre chose à côté. Je pense que j’ai un peu peur de me lasser de devoir tout le temps en faire. Je ne veux pas que ça devienne une obligation et moins une envie.

À l’IIM, j’apprends de plus en plus à maîtriser les logiciels. Par exemple, j’ai découvert After Effects, Illustrator, Indesign, que je ne connaissais pas du tout avant. J’ai découvert une capacité à mieux exprimer des messages, pas uniquement avec des photos, mais aussi avec des typographies. Grâce à l’IIM, je découvre tous les secteurs de l’image. Je compte rester jusqu’en 5e année, je ne sais pas encore dans quelle spécialisation, mais je ne suis qu’en 2e année donc j’ai encore le temps de trouver et de faire le tour.

Après la photo, un peu de vidéo

J’ai aussi commencé à faire mes propres vidéos que je poste sur Youtube depuis 2016. Elles sont divisées en trois catégories : les retouches photos, les backstages des shootings et j’ai commencé depuis longtemps à faire des interviews. Je me disais que ça pourrait intéresser certaines personnes de débattre sur des sujets en photos. Les retours sont d’ailleurs positifs. La vidéo, c’est un domaine qui m’intéresse aussi. Début 2017, ma résolution était de commencer à faire plus de vidéos. Je ne prends pas encore le temps de m’y consacrer pleinement, mais ça m’intéresse vraiment. A l’IIM, j’ai pu découvrir le logiciel Première Pro, et je commence à le maîtriser doucement.

Des conseils ?

Par rapport à la photo, ce qui m’a permis d’évoluer, c’est surtout la pratique. Il ne faut pas avoir peur du jugement des autres. Je me suis lancée dans la photographie parce que j’en avais envie, pas parce que ça allait plaire ou non à certaines personnes.Par rapport à la photo, ce qui m’a permis d’évoluer, c’est surtout la pratique. Mine de rien, c’est important en photo. Pour être reconnu par les gens, il faut définir sa propre patte artistique. C’est quelque chose qui se travaille tous les jours. Je le travaille encore maintenant. Et puis il ne faut surtout pas se préoccuper du regard des autres.

Retrouvez les photos de Marie sur Instagram, Facebook et toutes ses créations sur son site.

Informations mises à jour le 20 Août 2021