Les étudiants de l’IIM recréent le Château de Saint-Leu-la-Forêt en 3D !
Et si la 3D permettait de faire revivre les trésors du passé ? C’est le pari qu’a relevé une jeune association historique et culturelle, Saint-Leu, toute une Histoire, en s’associant à des étudiants de l’IIM Digital School pour une reconstitution digitale du « château du bas », disparu depuis près de deux siècles.
L’objectif du projet : faire découvrir la ville de Saint-Leu-la-Forêt et son histoire sous un angle inédit. Jean-François Maiziere, passionné de 3D et ancien collaborateur chez IBM et Dassault Systèmes, porteur du projet souhaitait valoriser le patrimoine local grâce aux outils numériques.
À travers une expérience virtuelle, il a voulu mettre en lumière le passé du château où vécurent Louis Bonaparte, frère de Napoléon, et Hortense de Beauharnais au début du XIXe siècle.
« L’idée était de mettre le digital au service de la promotion du patrimoine historique », explique-t-il. Après des recherches approfondies dans les archives publiques et privées, il a rassemblé une importante base documentaire sur l’architecture, les meubles et les propriétaires successifs du château.
Redonner vie à un patrimoine oublié : un défi technique et historique
Conscient des contraintes budgétaires d’un tel projet, le porteur s’est tourné vers l’enseignement supérieur, et plus particulièrement vers l’IIM, reconnue pour son expertise en design et animation 3D.
Accompagné d’Ekkarat Rodthong, responsable de l’axe Animation 3D & VFX, un cadre de collaboration a été défini sous la forme d’une “agence de stage”, permettant à plusieurs étudiants en Bachelor de s’investir pleinement dans le projet.
Les étudiants avaient pour mission de modéliser le château et son parc, de digitaliser les meubles et décorations du rez-de-chaussée selon les inventaires d’époque, et de reproduire les ambiances avec le plus grand réalisme possible.
Chaque membre de l’équipe s’est vu confier un ensemble de pièces à reconstituer, tout en s’inspirant des codes esthétiques du Premier Empire.
« Ils ont su mêler rigueur historique et créativité personnelle », souligne le porteur du projet. « Le rendu final est impressionnant par la finesse et le réalisme des détails. »
Le travail a duré tout l’été, dans les locaux du campus de l’Arche de l’IIM près de Paris puis à distance pendant la fermeture estivale. Chaque semaine, des points d’avancement permettaient de suivre la progression du projet et de coordonner les contributions de chacun.
Ce type de projet illustre bien l’importance croissante pour les communes, et plus largement pour les territoires, d’exploiter le digital non seulement pour valoriser leur patrimoine historique, mais aussi pour renforcer leur attractivité touristique à l’échelle régionale.
Pour les étudiants, participer à ces reconstitutions représente un enjeu formateur et un intérêt concret : ils contribuent à des initiatives culturelles locales tout en mettant leurs compétences 3D au service d’un projet réel, ancré dans son territoire.
Un château virtuel et une maquette bien réelle
Le résultat final a dépassé les attentes : un ensemble d’images haute qualité du château, de son parc et de ses pièces meublées.
Mieux encore, la modélisation du bâtiment principal a permis une impression 3D du château, donnant vie à une maquette tangible après huit heures d’impression.
« Le château revivait. Un moment unique pour la ville de Saint-Leu », se réjouit le porteur du projet.
Même si certaines parties n’ont pas pu être finalisées, ce premier travail ouvre la voie à de nouvelles perspectives :
« Nous pourrions imaginer, grâce à un casque de réalité virtuelle, une visite complète du château et de son parc, pour admirer les décors d’époque et explorer les lieux disparus », imagine-t-il.
Dans un contexte où la digitalisation du patrimoine devient un outil essentiel de préservation et de transmission, cette collaboration entre cette jeune association, Saint-Leu, toute une Histoire, et l’IIM démontre la puissance du numérique au service de la mémoire.
« Je reste convaincu que le recours à des designers issus d’écoles comme l’IIM pour développer des expériences virtuelles patrimoniales va se multiplier dans les prochaines années. »
Au-delà de la dimension technique, la dernière phase du projet a marqué les esprits :
« Quand tous les éléments modélisés ont été assemblés, c’était comme un orchestre qui joue sa première symphonie. Chacun avait travaillé sa partie, et ensemble, ils ont créé une œuvre unique. »
Formation en Animation 3D & VFX à l’IIM : des compétences dans des domaines variés
Au cœur de ce projet, ce sont des étudiants en Bachelor Animation 3D & VFX qui ont travaillé sur ce projet sur plusieurs mois afin de redonner vie à ce château : Tom Raynaud, Eliaz Gallon, Laëtitia Ronaul, Guillaume Loye, Matthieu Maurel, Sébastien Morel, Erwan Roux, Loïc Zhou, Flore Magdelaine.
L’exemple de cette reconstitution du château de Saint-Leu-la-Forêt illustre parfaitement la richesse des débouchés offerts par l’axe Animation 3D & VFX de l’IIM. Si la formation prépare naturellement aux métiers de l’animation, du cinéma ou du jeu vidéo, elle ouvre aussi la voie à d’autres secteurs où la 3D joue un rôle clé : l’architecture, le luxe, l’armée, les musées ou encore la revalorisation du patrimoine historique.
Les étudiants y développent une maîtrise technique et artistique leur permettant de donner vie à des projets variés, au service de la création, de l’innovation et de la transmission culturelle.
